mercredi 9 avril 2014

Un grain de sable dans la mécanique... 1/2

Un grain de sable peut tout changer. Surtout dans le roulement d'une roue de voiture. Et notre destin aurait pu basculer !

Bon, j'en fais peut-être un peu trop... Quoique ! Je vous laisse juger.

Dimanche 19 octobre 2003, nous roulons depuis 15 jours. Nous avalons des kilomètres de bitume. Derrière nous, à 300 km, Dakhla, la dernière ville marocaine. Devant nous, à 100 km, la frontière mauritanienne. Entre les 2,  la route est droite, plate, morne. Bientôt le désert mauritanien, du sable sur près de 500 km.

Soudain, Guen, au volant, perd plus ou moins le contrôle du véhicule. Drôle de bruit à l'arrière. Il semble qu'un roulement vient de céder. La 1ere galère nous tombe dessus. Certainement pas la dernière...

Nous atteignons au ralenti une station service posée au milieu de nulle part et immobilisons la voiture dans un dernier souffle. Nous sommes dépités. Le mécano de la station ne travaille pas le dimanche. Il va falloir patienter, ou repartir à Dakhla. Après tirage au sort, Nico et Guen sont désignés pour partir à Dakhla en auto-stop, et moi, je reste là. Glauque.

Mais un mécano qui passait par là, se tourne vers notre "épave", démonte, diagnostique, et nous lance :
- Pas de problème, je file au garage et vous ramène des roulements de rechange.

Le voilà parti pour Dakhla et dit revenir le lendemain matin avec les roulements de rechange.
Le mécano en action
Nous nous préparons donc à passer la nuit sous la tente à deux pas de la station service. Nous croisons ainsi tous les européens dans leur dernière halte avant le désert.

Le lendemain, les heures s’égrènent. Pas de nouvelles de notre mécano. Nous voyons tous les voyageurs croisés la veille sur le départ. Leur convoi s'éloigne laissant au fond du parking notre épave sur son cric.
Convoi vers la Mauritanie

Jasmine
Combien de temps allons-nous rester dans cette station service telle Jasmine au Bagdad Café ?


... 30 h plus tard ... le garagiste arrive enfin
-Bon, je n'avais pas le bon roulement au garage. J'ai du aller à Laâyoune pour en trouver !
Laâyoune - à 600 km de là !!!
La notion du temps... pas que ! Notion des distances aussi...

Le mécano se met à l'oeuvre, et nous fournit même des roulements de rechange, au cas où...
Il demande à être payé en bouteille de whisky qu'il voit dépasser dans notre coffre et l'affaire est faite.

Nous sommes fin prêts pour reprendre la route. La frontière est enfin là : une baraque en tôle avec 2 douaniers qui acceptent les passages à leur rythme. Lors de l'inspection de notre véhicule, le douanier tombe sur notre pharmacie. Il nous mime une rage de dent énorme. Le deal est passé : un bain de bouche contre le passage de la frontière sans encombre !! On s'attendait à devoir s'affranchir de quelques backchich, mais pas de ce genre !!
Frontière mauritanienne

Nous attaquons la piste jusqu'à Nouadhibou avec un peu d'appréhension. Jusqu'à l'année dernière, les voitures devaient attendre un convoi militaire pour effectuer cette traversée car il s'agit d'une zone minée ! Mais personne ne sait où sont les mines. Donc il vaut mieux ne pas trop s'éloigner de la "piste" principale.

T'éloigne pas trop Nico, c'est miné !


Nous essuyons nos premiers ensablements car notre conduite dans le sable mérite des ajustements.
Mais nous arrivons enfin à Nouadhibou, fin de la 1ère étape.
La suite dans quelques jours... Suspense sur la suite de la traversée du désert...

Ensablement
Tout le monde s'y met


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