mardi 29 avril 2014

Ashalayam

ASHALAYAM ou Maison de l'Espoir.

Article promis, article dû.

Cette association regroupe différents centres qui accueillent les enfants des rues à différentes étapes de leur vie. Pendant nos 3 semaines à Calcutta, Guen, Nico et moi allons avoir l'occasion de nous impliqué chacun dans un centre différent.

C'est ainsi que je rejoins la maison Asha Deep, où une douzaine de garçons de 3 à 9 ans sortis de la rue réapprennent à vivre. Ils sont là notamment pour apprendre les bases de bengali, d'anglais, et de mathématiques qui leur permettront de rattraper leur retard et d'intégrer une école gouvernementale par la suite.

Asha Deep au complet
Non, je ne suis pas au centre de la photo, il s'agit d'une volontaire française de passage 

 Subhas et Mogol, 2 jeunes de mon âge environ vivent avec eux et travaillent pour eux. Superbe exemple de réussite et de gratitude : ces 2 jeunes sont passés par Asha Deep eux aussi et ils le rendent à présent ! Ils sont d'une gentillesse, d'un calme et d'une pédagogie hallucinante pour des garçons de cet âge! de mon âge !! 

En plus de leur implication avec ces enfants, ils travaillent dur pour intégrer une école d'ingénieur. Respect !

Didi est là également la journée. Cette indienne d'une vingtaine d'année vient tous les jours les materner, les chouchouter, leur donner des cours, faire à manger, les laver, les faire jouer...

Petit monde exemplaire !

Et il y a donc ces 12 enfants : Salim, Tchotu, Djetu, Nimaï, Kopil, Sukumar, Kancha, Suresh, Ramad, Suvum, Jasman, et le tout dernier arrivé dont je ne comprendrai jamais le prénom !!

Nimaï, Djetu, Sukumar et le dernier ! 
Dans leur tenue de petits écoliers, j'ai du mal à les imaginer se battre seuls contre tous dans la rue de Calcutta. Ils sont joueurs, rieurs, assidus, parfois chiants ! Mais chiant dans Mon référentiel ! Je le dis donc avec d'autant plus de recul que je sais à présent que ce n'étaient que des jeunes garçons plein de vie et qu'à l'époque, je n'avais jamais été confronté à des enfants de cet âge !!

Suvum et Chotu
Après la prière du matin et les quelques exercices fait en silence, je les accompagne en classe où ils se répartissent par niveau. J'essaye de trouver mon rôle tant bien que mal pour soulager Didi qui ne peut être partout. 

Y'a une chemise qui a du rester au sale

Didi à l'oeuvre

Quand il faut épeler un mot en anglais, je transpire un peu mais ça va ; mais lorsque les enfants me demandent de les aider en calcul mental en bengali, j'avoue que là, c'est très compliqué ! Mais je m'y met de bon cœur et après quelques jours, je sais compter jusqu'à 10 en bengali et jongle avec les additions / soustractions !! Trop fier !

A la sieste comme pour la nuit, le tapis est leur seul matelas
A midi, pause déjeuner. A l'exception d'un œuf en bonus le vendredi, le menu ne varie pas d'un iota : riz de la communauté européenne où il a fallut préalablement trier le riz des crottes de souris, 1 pomme de terre, un morceau de mangue, le tout agrémenté d'une sauce pimentée ! Le tout par 40°C, j'avoue... c'est dur ! Mais je ne me plains pas, je mange...

Déjeuner traditionnel
Pour clore mon immersion chez Asha Deep, je retrouve Guen, Nico et 300 autres enfants pour l'événement de l'année : le Summer Camp !!
Jeux, compétitions, animations, spectacles, yoga... viendront rythmés les 3 jours de ce formidable camp. Moment encore une fois inoubliable pour nous.


Equipes du Summer Camp

Séance de Yoga pour se réveiller

Récompenses après l'effort
Sourire de rigueur au Summer Camp 
Rupture de ligne

Ce mois passé à Calcutta restera gravé dans ma mémoire autant que ces visages, et ces sourires.
Je consacrerai d'ailleurs de prochains articles à ces sourires d'enfants...


mercredi 23 avril 2014

Nos actions

Depuis le début du récit de ces folles aventures d'En Quête du Monde (teasing pour ceux qui n'ont pas lu les premiers articles !), vous vous dites que nous étions 3 jeunes qui se sont fendus d'un voyage incroyable uniquement pour leur propre plaisir... Et bien vous avez totalement raison !!

Qui parle de plaisir ?
Plage de Mindoro - Philippines

Car "l'action humanitaire"que nous avons menée lors de ce voyage visait pleinement à satisfaire notre plaisir ! J'utilise des guillemets pour action humanitaire car je nous considère loin, très loin même, de toute autre association dite humanitaire. Nous n'avons fait qu'effleurer ce monde là !

Notre mission s'est dessinée sous 2 axes :

Initialement notre voyage se basait sur la visite de centres de formation d'enfants des rues à travers le monde. Ces centres, en plus de sortir les enfants des rues et de leur apprendre un métier en les formant à la mécanique, à l'électricité, à la menuiserie... ils les propulsent dans la vie armés, forts, généreux et souriants !

Visite du centre de Thiès - Sénégal
Le but d'En Quête du Monde était de recenser les besoins de ces centres et d'en faire des sujets d'études pour les élèves de notre école d'ingénieurs.

Tongs de sécurité sur un atelier de soudure
Thiès - Sénégal

Même niveau de sécurité sur un poste à souder togolais

La rencontre d’un des professeurs de mécanique de Thiès nous marque particulièrement : il s’agit de François, un Sénégalais qui se consacre entièrement à ses élèves et dont son plus grand rêve serait de se former en Europe. Contrairement à beaucoup de jeunes ici, il a compris que son rôle était peut-être de se former chez nous mais de travailler dans son pays et non en Europe !
Nous consacrons notre après-midi à le former sur un logiciel de dessin industriel : il est comme un enfant devant une console de jeu !!

Cours de dessin industriel avec François
Notre parcours s'est ponctué de visites de centres divers et variés, tantôt bien équipés, tantôt assez miséreux. Mais à chaque fois, l'accueil restait le même : chaleureux, amical, et évidemment ouvert à toute forme d'aide.

Dans les structures d'accueil pour enfants plus jeunes, notamment en Asie, nous nous sommes impliqués différemment.

Je me suis ainsi retrouvé 3 semaines à Calcutta auprès de jeunes enfants de l'association Ashalayam : expérience marquante à jamais pour laquelle je consacrerai un article entier.

Enfants d'Ashalayam - Calcutta - Inde
A Manille, une épidémie de gale dans un centre d'accueil des enfants des rues nous a permis de plonger au cœur de l'association Virlanie qui intervient aux Philippines. Et m'a aussi permis de savoir qu'on pouvait encore choper la gale en 2004 !!

Soins de la gale à Manille - Philippines
Au Cambodge, l'association Pour un Sourire d'Enfants nous a fait plonger dans l'enfer de la décharge de Phnom Penh où elle a créé une école pour sauver, là aussi, ces enfants !

Ecole sur la décharge de Phnom Penh

Et puis, quelques mois avant le départ, l'aventure a pris un nouvel élan avec la rencontre de Pierre-Joseph SCHARR, notre plus grand bienfaiteur (après nos mamans bien sûr !)
A notre projet de base s'est donc greffé un autre projet extraordinaire : la pompe en bois. 

PJS nous a mis en relation avec un certain Géotrouvetout nommé Laurent-Charles VALDES qui a imaginé une pompe à eau en bois de basse technicité permettant à des ouvriers peu qualifiés d'en assurer la maintenance et même de la reproduire. Cette pompe est conçue avec des composants simples et facilement trouvables localement : bois, billes pour jouer, caoutchouc issu de chambres à air de pneus, visseries, ...

Pour plus de détails techniques, je vous conseille la page Wikipédia à ce sujet : Pompe Valdès

Nous décidons donc l'accompagner dans cette aventure.

Nous fabriquons une pompe dans les ateliers de notre école à Cluny et nous nous confrontons déjà à un public d'enfants des écoles alentours, peut-être pour nous préparer au travail de vulgarisation qui nous attend en Afrique.
Devant une école primaire clunisoise
Devant des élèves béninois

La pompe sera donc le 4e passager de l'aventure, tout du moins jusqu'au Mali, où nous l'implanterons dans une ferme école à Moribabougou, à côté de Bamako. Notre but est de valider sa faisabilité, de l'enseigner dans les centres équipés d'atelier de menuiserie et de la diffuser le plus largement possible.
Mise en place de la pompe à Moribabougou
Animation d'une classe à Parakou- Bénin
Au fur et à mesure de nos difficultés sur des aspects techniques de la pompe, nous remontions les éléments à une équipe d'élèves ingénieurs restés en France pour qu'ils l'adaptent en temps réel.

Usinage de l'arbre de la pompe
Réalisation de la pompe

Implantation de la pompe réalisée par les élèves au centre de Parakou - Bénin

Nos actions dans ces centres ont permis de faire évoluer la pompe jusqu'à la rendre encore plus efficace. De plus, année après année, des élèves des Arts et Métiers de Cluny partent dans des centres de formation pour répondre à des problématiques traités en projets de fin d'étude.

Nous sommes fiers d'avoir pu impulser ces quelques actions, même si elles n'ont pas apporter autant de réponses que de problèmes soulevés. Mais nous sommes surtout contents d'avoir pris conscience du travail réalisé dans ces associations et d'avoir pu leur apporter un peu de lumière aux Arts et Métiers à travers ces projets !

J'essaierai de vous faire partager toute la richesse de nos rencontres à travers quelques portraits et anecdotes de voyages dans les prochains articles... (re-teasing pour la suite...)









mardi 15 avril 2014

Un grain de sable dans la mécanique 2/2

Nouadhibou, nous formons un convoi avec 2 autres voitures et prenons un guide, Jalifa, pour traverser le désert jusqu'à Nouakchott - 470km - 3 jours prévus.

Le convoi se compose de 3 Montpellierains avec une Peugeot 505 et de 2 italiens  avec une Peugeot 405. Nous sommes les seuls types qui défions le désert avec une voiture exotique comme une Passat !!
Le convoi se met donc en route de très bonne heure après les dernières vérifications d'usage. Excitation infantile dans chacune des voitures.

Préparation convoi à Nouadhibou

Mais contre toute attente, un événement passé ces derniers jours va perturber notre traversée : la pluie. Alors qu'habituellement les anciens apprennent aux enfants ce qu'est la pluie avec un seau percé, nous avons assisté à La pluie du centenaire ! Deux jours de pluie non-stop. Le sol s'est saturé en eau, et d'immenses lacs se sont formés déviant ainsi notre route initiale.

Réajustement de parcours

Jalifa, notre guide descend régulièrement du véhicule, tâte le sable, regarde l'horizon, sent le sable dans sa jellabah et choisit ainsi la direction à suivre. Le trajet est rallongé.

Le soir du 1er jour, la casse du cardan de la 405 de nos partenaires italiens sonne le bivouac pour la nuit. 2 personnes repartent donc à Nouadhibou pour trouver un cardan neuf. Le lendemain 15h ils sont de retour ; à 18h le cardan est remplacé avec beaucoup de difficultés. Nous décidons de rester ici pour la nuit. Une journée où nous n'avons pas progressé d'un seul kilomètre.

Remplacement du cardan

Le 2e jour se déroule sans incident notable. Mais notre progression n'est pas aussi rapide que prévue. Nouveau bivouac dans cette immensité, superbe soirée autour du feu à déguster la pasta cuisinée par les Italiens et à admirer ce ciel étoilé.

Equipe
Et c'est ainsi qu'après 3 jours de traversée, à encore 180 km de notre but, un 3e roulement de notre Passat cède. Nous n'avons plus de rechange. La voiture est immobilisée, nous sommes pris au piège dans le désert ! En un éclair, l'idée d'abandonner la voiture me traverse l'esprit et me glace le sang. Mais cette solution n'est pas envisageable.

Après réflexion, nous décidons de faire partir Guen avec le guide et les 2 autres voitures jusqu'à Nouakchott pour acheter de nouveaux roulements.

La négociation sur le tarif pour revenir nous chercher s'annonce ardue : le guide est la seule personne au monde capable de nous retrouver dans cette immensité !!! Nous voilà en pleine discussion tempo-financière avec Jalifa : des calculs savants en terme d'heures et de km, le tout mouliné par la règle de 3, pour finalement s'arrêter sur son prix : 100 euros !

En bleu, notre guide Jalifa
La négo bouclée, et après quelques accolades à nos compagnons de route, le convoi s'éloigne, nous laissant Nico et moi, seuls au milieu des dunes, la voiture sur un cric !

Le nuage du convoi disparaît à l'horizon. L'attente débute. Mais pour combien de temps ?? Quelques heures ? 1 jour ? 2...? Nous sommes préoccupés par nos restes d'eau et de vivres... et de PQ !

Nous préparons le bivouac, plantons la tente, faisons une petite corvée de bois... et... et bien voilà, l'action terminée. Nous avons tout le temps à présent pour réfléchir et surtout ruminer !!

Qui suis-je ? Que fait ma famille à ce moment ? Que faire si je me fais piquer par un scorpion ? Suis-je malheureux ici ?... Nos pensées divaguent. la seule façon de l'occuper : lire, lire et continuer à lire, à l'abri d'une dune (sous la tente, il doit faire 60° !!)

Les heures passent, le soleil décline. Un dilemme se pose : que mangeons nous ? que buvons nous ?

Nos réserves arrivent à leurs fins (nous sommes au 4e jour pour 3 prévus initialement). Et combien de temps encore devrons nous patienter? Nous décidons de ne manger qu'une boite de sardines et de rationner la dernière bouteille d'eau.

La nuit est belle, calme, étoilée. Pas de pollution de lumière, des étoiles par milliers, par millions. Mais ce spectacle magnifique ne suffit pas à nous rassurer. La nuit est longue.

Nous réalisons combien dans cet environnement, l'homme n'a pas de prise sur la nature. Il vit au rythme imposé par elle. Le désert décide, l'homme s'y plie. Philosophie de comptoir... peut-être ! Mais dans cette situation, on aurait préféré y être, au comptoir !

Le lendemain, en pleine séance de lecture, nous nous mettons à espérer. Et il semble en effet qu'au loin, un nuage de poussière se forme et grandisse.

Oui, après plus de 39 h d'attentes, Guen et notre guide arrivent les bras chargés de roulements ! et d'eau !

Un peu de mécanique et nous revoilà repartis pour Nouakchott, sans encombre cette fois.

Pas le choix : à fond,à fond, à fond !
Quand je vous disais qu'un grain de sable aurait pu changer le cours de notre vie !! Il l'a tout de même un peu bousculé : je pense que notre capital "patience" a pris quelques points !


Lac naturel

Luge, sous un soleil de plomb
Pétanque, sous un soleil couchant

mercredi 9 avril 2014

Un grain de sable dans la mécanique... 1/2

Un grain de sable peut tout changer. Surtout dans le roulement d'une roue de voiture. Et notre destin aurait pu basculer !

Bon, j'en fais peut-être un peu trop... Quoique ! Je vous laisse juger.

Dimanche 19 octobre 2003, nous roulons depuis 15 jours. Nous avalons des kilomètres de bitume. Derrière nous, à 300 km, Dakhla, la dernière ville marocaine. Devant nous, à 100 km, la frontière mauritanienne. Entre les 2,  la route est droite, plate, morne. Bientôt le désert mauritanien, du sable sur près de 500 km.

Soudain, Guen, au volant, perd plus ou moins le contrôle du véhicule. Drôle de bruit à l'arrière. Il semble qu'un roulement vient de céder. La 1ere galère nous tombe dessus. Certainement pas la dernière...

Nous atteignons au ralenti une station service posée au milieu de nulle part et immobilisons la voiture dans un dernier souffle. Nous sommes dépités. Le mécano de la station ne travaille pas le dimanche. Il va falloir patienter, ou repartir à Dakhla. Après tirage au sort, Nico et Guen sont désignés pour partir à Dakhla en auto-stop, et moi, je reste là. Glauque.

Mais un mécano qui passait par là, se tourne vers notre "épave", démonte, diagnostique, et nous lance :
- Pas de problème, je file au garage et vous ramène des roulements de rechange.

Le voilà parti pour Dakhla et dit revenir le lendemain matin avec les roulements de rechange.
Le mécano en action
Nous nous préparons donc à passer la nuit sous la tente à deux pas de la station service. Nous croisons ainsi tous les européens dans leur dernière halte avant le désert.

Le lendemain, les heures s’égrènent. Pas de nouvelles de notre mécano. Nous voyons tous les voyageurs croisés la veille sur le départ. Leur convoi s'éloigne laissant au fond du parking notre épave sur son cric.
Convoi vers la Mauritanie

Jasmine
Combien de temps allons-nous rester dans cette station service telle Jasmine au Bagdad Café ?


... 30 h plus tard ... le garagiste arrive enfin
-Bon, je n'avais pas le bon roulement au garage. J'ai du aller à Laâyoune pour en trouver !
Laâyoune - à 600 km de là !!!
La notion du temps... pas que ! Notion des distances aussi...

Le mécano se met à l'oeuvre, et nous fournit même des roulements de rechange, au cas où...
Il demande à être payé en bouteille de whisky qu'il voit dépasser dans notre coffre et l'affaire est faite.

Nous sommes fin prêts pour reprendre la route. La frontière est enfin là : une baraque en tôle avec 2 douaniers qui acceptent les passages à leur rythme. Lors de l'inspection de notre véhicule, le douanier tombe sur notre pharmacie. Il nous mime une rage de dent énorme. Le deal est passé : un bain de bouche contre le passage de la frontière sans encombre !! On s'attendait à devoir s'affranchir de quelques backchich, mais pas de ce genre !!
Frontière mauritanienne

Nous attaquons la piste jusqu'à Nouadhibou avec un peu d'appréhension. Jusqu'à l'année dernière, les voitures devaient attendre un convoi militaire pour effectuer cette traversée car il s'agit d'une zone minée ! Mais personne ne sait où sont les mines. Donc il vaut mieux ne pas trop s'éloigner de la "piste" principale.

T'éloigne pas trop Nico, c'est miné !


Nous essuyons nos premiers ensablements car notre conduite dans le sable mérite des ajustements.
Mais nous arrivons enfin à Nouadhibou, fin de la 1ère étape.
La suite dans quelques jours... Suspense sur la suite de la traversée du désert...

Ensablement
Tout le monde s'y met


jeudi 3 avril 2014

Hommage...

Avant de rentrer dans le vif du sujet de cet extraordinaire voyage, des rencontres qui en ont fait la richesse, des joies qui en font la nostalgie et tous ces petits riens qui en ont fait un immense tout, je souhaiterai rendre hommage à celle sans qui, tout ceci n’aurait pu avoir lieu...

Je tiens en effet à rendre hommage à Célestine, notre voiture...

Drôle de nom me direz-vous. Oui, et alors ?? Ce voyage raisonnait dans nos têtes comme un vent de liberté, y compris pour donner un nom à notre voiture !

Notre bienfaiteur Pierre-Joseph Scharr, sans qui ce voyage n'aurait pas pu se faire non plus (j'ai l'impression d'être aux Césars à force de remercier tout le monde!!), nous a confié cette magnifique Passat dans un but humanitaire.

Car si la tâche de cette voiture était de nous conduire jusqu'à Cotonou ; notre mission à nous était de la remettre entre les mains de notre correspondant sur place, Aurélien. Et si possible, en état de marche.

Et à part quelques morceaux de pare-choc semés le long du parcours, nous avons accompli notre mission.

Je suis sûr qu'aujourd'hui, 10 ans après, Aurélien se ballade encore dans les rues de Cotonou et de Porto-Novo au volant de la rutilante Passat...
Enfin..., si Aurélien a passé son permis de conduire depuis !!

Célestine nous a donc supporter contre vent et marrée, pluie et canicule, routes en tôles ondulées et pistes ensablées !

Célestine c’est :
  •     22 358 km parcourus sur les pistes africaines
  •     176 114 km au compteur à son arrivée
  •     76 contrôles de polices ou douanes
  •     34 demandes de rachat
  •     23 pannes et casses
  •     446 heures de radio-cassettes écoutées
  •     8 sapins magiques
  •     94 personnes véhiculées, 3 dindes et 4 poules vivantes !

Nous lui avons décerné le Prix : "Meilleure Citadine des Sables 2004".

Dans le souk de Marrakech

Bain de soleil - Sahara Occidental

Premier changement de roulement, mais pas le dernier.
Maroc, quelques km avant la frontière mauritanienne
Convoi pour traverser le désert de Mauritanie
La pluie ne nous a pas aidé dans le désert
Y'a comme un sentiment d'abandon...
Début de la perte du pare-choc
Notre Parisienne arrivant à Bamako
Village du pays Tamberma - Togo
Parc de la Pendjari - Bénin
Dinde et poule voyageuses