ASHALAYAM ou Maison de l'Espoir.
Article promis, article dû.
Cette association regroupe différents centres qui accueillent les enfants des rues à différentes étapes de leur vie. Pendant nos 3 semaines à Calcutta, Guen, Nico et moi allons avoir l'occasion de nous impliqué chacun dans un centre différent.
C'est ainsi que je rejoins la maison Asha Deep, où une douzaine de garçons de 3 à 9 ans sortis de la rue réapprennent à vivre. Ils sont là notamment pour apprendre les bases de bengali, d'anglais, et de mathématiques qui leur permettront de rattraper leur retard et d'intégrer une école gouvernementale par la suite.
Subhas et Mogol, 2 jeunes de mon âge environ vivent avec eux et travaillent pour eux. Superbe exemple de réussite et de gratitude : ces 2 jeunes sont passés par Asha Deep eux aussi et ils le rendent à présent ! Ils sont d'une gentillesse, d'un calme et d'une pédagogie hallucinante pour des garçons de cet âge! de mon âge !!
Asha Deep au complet Non, je ne suis pas au centre de la photo, il s'agit d'une volontaire française de passage |
En plus de leur implication avec ces enfants, ils travaillent dur pour intégrer une école d'ingénieur. Respect !
Didi est là également la journée. Cette indienne d'une vingtaine d'année vient tous les jours les materner, les chouchouter, leur donner des cours, faire à manger, les laver, les faire jouer...
Petit monde exemplaire !
Et il y a donc ces 12 enfants : Salim, Tchotu, Djetu, Nimaï, Kopil, Sukumar, Kancha, Suresh, Ramad, Suvum, Jasman, et le tout dernier arrivé dont je ne comprendrai jamais le prénom !!
Nimaï, Djetu, Sukumar et le dernier ! |
Dans leur tenue de petits écoliers, j'ai du mal à les imaginer se battre seuls contre tous dans la rue de Calcutta. Ils sont joueurs, rieurs, assidus, parfois chiants ! Mais chiant dans Mon référentiel ! Je le dis donc avec d'autant plus de recul que je sais à présent que ce n'étaient que des jeunes garçons plein de vie et qu'à l'époque, je n'avais jamais été confronté à des enfants de cet âge !!
Suvum et Chotu |
Après la prière du matin et les quelques exercices fait en silence, je les accompagne en classe où ils se répartissent par niveau. J'essaye de trouver mon rôle tant bien que mal pour soulager Didi qui ne peut être partout.
Y'a une chemise qui a du rester au sale |
Didi à l'oeuvre |
Quand il faut épeler un mot en anglais, je transpire un peu mais ça va ; mais lorsque les enfants me demandent de les aider en calcul mental en bengali, j'avoue que là, c'est très compliqué ! Mais je m'y met de bon cœur et après quelques jours, je sais compter jusqu'à 10 en bengali et jongle avec les additions / soustractions !! Trop fier !
A la sieste comme pour la nuit, le tapis est leur seul matelas |
A midi, pause déjeuner. A l'exception d'un œuf en bonus le vendredi, le menu ne varie pas d'un iota : riz de la communauté européenne où il a fallut préalablement trier le riz des crottes de souris, 1 pomme de terre, un morceau de mangue, le tout agrémenté d'une sauce pimentée ! Le tout par 40°C, j'avoue... c'est dur ! Mais je ne me plains pas, je mange...
Déjeuner traditionnel |
Pour clore mon immersion chez Asha Deep, je retrouve Guen, Nico et 300 autres enfants pour l'événement de l'année : le Summer Camp !!
Jeux, compétitions, animations, spectacles, yoga... viendront rythmés les 3 jours de ce formidable camp. Moment encore une fois inoubliable pour nous.
Equipes du Summer Camp |
Séance de Yoga pour se réveiller |
Récompenses après l'effort |
Sourire de rigueur au Summer Camp |
Rupture de ligne |
Ce mois passé à Calcutta restera gravé dans ma mémoire autant que ces visages, et ces sourires.
Je consacrerai d'ailleurs de prochains articles à ces sourires d'enfants...